Les enjeux de cette analyse de l’Europe des sciences et des savoirs sont au cœur de la définition même de l’Europe dans les débats actuels , comprises à la fois « comme héritages et comme promesses », situées « entre universalités et historicités » pour reprendre la formulation de la philosophe Corine Pelluchon . S’inscrivant dans les pas de Husserl qui définissait l’Europe comme un espace culturel et intellectuel plutôt que comme une entité géographique, un continent, Corine Pelluchon marquait les difficultés auxquelles fait face aujourd’hui cette « figure spirituelle » menacée soit par la dénonciation d’un eurocentrisme soit par la perte de confiance en un modèle européen qui n’est plus hégémonique . Elle invitait les Européens à ressaisir le sens d’un engagement scientifique dans le cadre de l’Union européenne sans adopter la position défensive du scientisme mais sans renoncer pour autant aux promesses de la raison.
Les recherches menées sont dans le cadre du séminaire de recherche de Stéphane Van Damme.